Pourquoi les ministres candidats aux élections en Centrafrique n’ont-ils pas démissionné?
Bangui 13 octobre 2025—Investir en Centrafrique: À l’approche des élections groupées prévues en décembre 2025, la question de la mise en disponibilité des fonctionnaires de l’État candidats, notamment les 11 ministres en fonction, continue de diviser et d’inquiéter au sein de l’opinion publique centrafricaine. Car, au lieu de démissionner de leurs postes, ils ont tout simplement opté pour la mise en disponibilité.
Sur les ondes de radio Ndéké-Luka, le Professeur Alexis Ndui Yabela, Directeur de cabinet du Premier ministre, a apporté un éclairage sur ce sujet délicat, tout en soulignant les incohérences juridiques existant entre le statut général de la Fonction publique et le code électoral.
Selon lui, les textes sont clairs sur un point. Tout ministre désireux de se présenter à une élection doit au préalable démissionner de ses fonctions gouvernementales.
Cependant, il note que le statut général de la Fonction publique et le code électoral se contredisent, rendant l’application de cette disposition confuse pour nombre de fonctionnaires souhaitant se porter candidats.
Cette situation crée une confusion légitime dans la tête de plusieurs candidats issus de l’administration publique. C’est pourquoi, le professeur Ndui Yabela regrette le manque de concertation dans l’élaboration de ces textes.
Pour de nombreux observateurs, cette dualité juridique pourrait poser un problème d’interprétation dans la mise en œuvre du processus électoral. Ils appellent à une clarification urgente afin d’éviter tout malentendu ou contentieux avant le scrutin de décembre.
Le débat relancé par le directeur de cabinet du Premier ministre met ainsi en lumière la nécessité d’une harmonisation des textes de loi, pour garantir un cadre électoral clair, transparent et conforme aux principes de la bonne gouvernance en République centrafricaine.



